PoT: drôles de fans
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 Dans la série A NE SURTOUT PAS LIRE sauf contraint et forcé

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Dodark
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Dodark


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MessageSujet: Dans la série A NE SURTOUT PAS LIRE sauf contraint et forcé   Dans la série A NE SURTOUT PAS LIRE sauf contraint et forcé Icon_minitimeJeu 19 Avr - 20:02

A lire uniquement sous la torture : les deux livres d'Annie Ernaux appelés La place et Une femme

Des extraits de La place : «Enfant, quand je m'efforçais de m'exprimer dans un langage châtié, j'avais l'impression de me jeter dans le vide.
Une de mes frayeurs imaginaires, avoir un père instituteur qui m'aurait obligée à bien parler sans arrêt en détachant les mots. On parlait avec toute la bouche.
Puisque la maîtresse me "reprenait", plus tard j'ai voulu reprendre mon père, lui annoncer que "se parterrer" ou "quart moins d'onze heures" n'existaient pas. Il est entré dans une violente colère. Une autre fois : "Comment voulez-vous que je ne me fasse pas reprendre, si vous parlez mal tout le temps !" Je pleurais. Il était malheureux. Tout ce qui touche au langage est dans mon souvenir motif de rancœur et de chicanes douloureuses, bien plus que l'argent.»
Mon père est entré dans la catégorie des gens simples ou modestes ou braves gens. Il n’osait plus me raconter des histoires de son enfance. Je ne lui parlais plus de mes études. Sauf le latin, parce qu’il avait servi la messe, elles lui étaient incompréhensibles et il refusait de faire mine de s’y intéresser, à la différence de ma mère. Il se fâchait quand je me plaignais du travail ou critiquais des cours. Le mot « prof » lui déplaisait, ou « dirlo », même « bouquin ». Et toujours la peur ou peut-être le désir que je n’y arrive pas.
Il s’énervait de me voir à longueur de journée dans mes livres, mettant sur leur compte mon visage fermé et ma mauvaise humeur. La lumière sous la porte de ma chambre le soir lui faisait dire que je m’usais la santé. Les études, une souffrance obligée pour obtenir une bonne situation et ne pas prendre un ouvrier. Mais que j’aime me casser la tête lui paraissait suspect. Une absence de vie à la fleur de l’âge. Il avait parfois l’air de penser que j’étais malheureuse.
Devant la famille, les clients, de la gêne, presque de la honte que je ne gagne pas encore ma vie à dix-sept ans, autour de nous, toutes les filles de cet âge allaient au bureau, à l’usine ou servaient derrière le comptoir de leurs parents. Il craignait qu’on ne me prenne pour une paresseuse et lui pour un crâneur. Comme une excuse : « On ne l’a jamais poussée, elle avait ça dans elle. » Il disait que j’apprenais bien, jamais que je travaillais bien. Travailler, c’était seulement travailler de ses mains.



Résumés :

- Dans son roman La place, Annie Ernaux fait revivre ses souvenirs d'enfance et reconstruit, par la description de ses habitudes et faits l'image de son père, et son amour qui l'attachait à elle. L'auteur raconte sa vie à elle: on la voit grandir, poursuivre ses études, quitter ses parents, se marier, revenir dans sa famille, jusqu'aux derniers jours à Yvetot, quand son père meurt. Le roman s'ouvre sur l'épreuve pratique du Capes de l'auteur, dans un lycée de Lyon à la Croix-Rousse. Elle est Professeur de français «titulaire» et se trouve dans le train du retour, vers Annecy, où elle habite; elle prend la décision d'écrire, deux mois avant la mort de son père: elle y prend la décision d'écrire. Nous sommes en 1967; rien de nouveau pendant les quinze ans qui séparent cette décision, jusqu'en novembre 1982. Sur les pages importantes, elle décrit une position privilégiée, la vie de ses parents à Lillebonne, surtout celle du père et les conséquences sitôt après sa mort. Elle raconte d'une part le souvenir des scènes auxquelles elle a assisté, les gestes qu'elle a observé, et de l'autre sa perception intérieure de la situation, perception elle-même dédoublée, puisqu'elle fut un temps en accord avec cette mentalité bourgeoise, puis en révolte ouverte contre elle. L'agonie et la mort du père sont décrites ainsi que les déceptions de l'enseignante.

- Dans son roman Une femme, Annie Ernaux rend hommage à sa mère qui vient de mourir et raconte l'histoire de la vie, en évoquant en même temps, son enfance, son adolescence, ainsi que sa vie d'adulte. L'auteur s'efforce ici de retrouver les différents visages et la vie de sa mère, morte le 7 avril 1986, au terme d'une maladie qui avait détruit sa mémoire et son intégrité intellectuelle et physique. Elle, si active, si ouverte au monde. Quête de l'existence d'une femme, ouvrière, puis commerçante anxieuse de tenir son rang et d'apprendre. Mise au jour, aussi, de l'évolution et de l'ambivalence des sentiments d'une fille pour sa mère: amour, haine, tendresse, culpabilité, et, pour finir, attachement viscéral à la vieille femme diminuée. «Je n'entendrai plus sa voix... J'ai perdu le dernier lien avec ce monde dont je suis issue.»
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MessageSujet: Re: Dans la série A NE SURTOUT PAS LIRE sauf contraint et forcé   Dans la série A NE SURTOUT PAS LIRE sauf contraint et forcé Icon_minitimeSam 21 Avr - 21:00

Ca n'a pas l'air mal =].

Mais j'avoue que quand j'ai vu "Dans la série A NE SURTOUT PAS LIRE sauf contraint et forcé", ça m'a pas trop donné envie d'en savoir plus^^"...
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